Dépêche
Les 16 et 17 février 2025, une patrouille de l’armée malienne, accompagnée de mercenaires russes du groupe Wagner, a mené une vaste opération contre deux véhicules de transport de marque Hilux et des bergers dans la région de Kidal.
Au total, trente-cinq personnes ont été froidement exécutées, dont vingt-quatre passagers, parmi lesquels figuraient deux femmes, deux jeunes filles et un enfant. Ces victimes voyageaient de Gao vers Bordj Badji Mokhtar, en Algérie, lorsque l’attaque s’est produite dans la localité d’Aslagh.
Selon des témoins, l’un des véhicules a réussi à s’échapper, mais quatre passagers ont été tués et une femme blessée à bord. La patrouille a également ouvert le feu sur un troupeau d’animaux en train de s’abreuver, tuant deux bergers sur place. Leurs corps, piégés par des explosifs, ont causé la mort de deux autres personnes venues plus tard pour les enterrer.
Le bilan s’élève à plus de 35 civils tués dans la seule journée du 16 février, selon des témoignages accompagnés d’images et de vidéos.
Le même soir, une frappe aérienne a été signalée contre un véhicule civil à Tin Adjoumas, dans la commune d’Aguelhok, région de Kidal. Cette attaque a coûté la vie à un civil et blessé un autre.
L’association Kal Akal condamne fermement ces attaques contre les civils, qu’elle qualifie de crimes relevant d’une politique d’extermination ethnique systématique menée par la junte de Bamako contre la population de l’Azawad.
Elle dénonce également le silence de la communauté internationale face à ces crimes quotidiens et appelle à l’ouverture d’une enquête afin que les responsables soient traduits en justice.
L’Association Kal Akal réaffirme son engagement à documenter les violations des droits humains dans l’Azawad à travers ses relais locaux et des témoins anonymes, sans distinction des auteurs ni des cibles.
Fait à Kidal, le 17 février 2025
