DOSSIER SPECIAL : Portant sur un cas de disparition forcée d’un migrant Soudanais

DOSSIER SPECIAL : Portant sur un cas de disparition forcée d’un migrant Soudanais

Dépêche :

Kal Akal a pu établir un contact direct, le Dimanche 8 Septembre 2024 avec une dame de nationalité Soudanaise dont le mari a été enlevé par wagner-fama à Tessalit. Elle lance un cri de détresse auprès des organisations locales œuvrant pour la défense des droits de l’homme, ainsi qu’auprès des bonnes volontés pour retrouver les nouvelles de son mari.
Ci-dessous, en support audio, la teneur de son message/témoignage retranscrit de l’Arabe en français par l’équipe de Kal Akal :

« Je m’appelle Hanaa Atijani Almoubarack, résidant au Nord du Soudan, ville de Damer. Ma dernière communication avec mon mari remonte au 17 janvier 2024 à 20h00mn, heure du Soudan.
Mon mari,Babiker Moussa Alhassane Ahmed travaillait au Mali depuis 2023 dans la zone de Tessalit, à la mine d’or d’Abanko. En Janvier 2024, il a été arrêté par l’Armée Malienne et des mercenaires de Wagner lors d’un raid sur le site minier. Plusieurs orpailleurs ont été arrêtés, certains ont été libérés après enquêtes.

Cependant, mon mari et un de ses proches ont été emmenés dans un camp sis dans la commune de Tessalit.

A ce jour, je n’ai aucune nouvelle de lui. J’ai sollicité le Ministère des affaires étrangères du Soudan, la Croix-Rouge, ainsi que plusieurs autres organismes. J’ai également lancé des appels sur plusieurs plateformes (WhatsApp, Facebook…) et j’ai parlé à certains frères au Mali et au Sud de l’Algérie. La plupart d’entre eux me disent que les détenus de Wagner sont souvent exécutés. Dieu seul sait. »

Kal Akal s’inquiète pour le sort de M. Babiker Moussa Alhassane Ahmed et rappelle que son cas n’est que le côté visible de l’iceberg au sujet des violations des droits de l’homme quotidiennement rapportées contre les mercenaires Russes du groupe Wagner et des éléments de l’Armée de la junte de Bamako.

Plusieurs cas d’enlèvements, de tortures, d’exécutions extrajudiciaires …visant aussi bien les autochtones que les migrants d’origine africaine à la recherche du travail s’opèrent malheureusement dans le silence absolu des organisations des droits de l’homme.

En tant qu’organisation locale de défense des droits de l’homme, Kal Akal lance un SOS à toute personne ou organisation susceptible d’avoir des informations en lien avec ce cas et avec d’autres de les lui communiquer afin d’en tirer les conséquences de droit.

Kal Akal rappelle à la junte de Bamako que la responsabilité pleine et entière de tous ces abus lui incombe et qu’à ce titre, elle doit veiller par tous les moyens et dans toutes les circonstances au respect scrupuleux des droits de l’homme.

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